Le viel homme

 

 

Il marchait d’un pas lourd et pesant.
De large en long, de long en large
Sur l’aire de carénage,
Sous le soleil couchant.

 

Sa maison : un humble voilier
Restait amarré au quai.
Sa casquette posée sur sa tête
Dissimulait des cheveux désordonnés
.

Sa barbe, mal taillée
Laissait deviner un visage buriné
Par le temps et les saisons,
Mais il vivait sa passion.

 

Devant lui, la mer est sereine.
Parfois furieuse elle se déchaîne,
Ses vagues, dans un feu d’artifices
S’écrasent contre les récifs de l’édifice.

Derrière lui, le Mont Saint Clair
Baigné dans un voile orangé
Veille sur sa petite Venise sétoise
Et ses canaux couleur Iroise
.

Plus tard, à Sète, je suis revenu.
Le voilier avait disparu
Le vieil homme s’était perdu
Je me sentais fort dépourvu.

 

Plus de vieil homme, plus de voilier
Jugeant avoir assez vécus
Ils s’étaient certainement préparés
A rejoindre les paradis perdus.

L’aire de carénage s’était transformée.
Tout avait été nettoyé, désinfecté.
Plus aucun objet ni déchet ne traînait
Pas un gosse du quartier ne jouait.

Sète, je suis venu souvent te voir
Je n’ai jamais connu de déboires
Je ne sais si j’ai manqué à Sète
Mais Sète tu m’as cruellement manqué

 

Sète ville adorée

 

Didier André Hedieu

 

 

Texte de Didier André HEDIEU

Photos du web

 

 

Le 05.07.2020

Commentaires

Christian

Un très beau poème émouvant et sensible qui me touche beaucoup.
Merci pour ce partage Didier. À très bientôt

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